99.500 médecins généralistes, 130.700 médecins spécialistes, 45.200 chirurgiens-dentistes, 24.600 sages-femmes, 73.400 pharmaciens inscrits à l’Ordre sont en activité en France. C’est ce que révèle la dernière étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) qui publie, ce mardi, les données de démographie de plusieurs professions médicales et paramédicales au 1er janvier 2023. Des données issues du Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) ou du répertoire Adeli. Elle note ainsi que "le nombre de médecins généralistes en activité continue de diminuer", soit -500 depuis le 1er janvier 2022, alors que celui des médecins spécialistes "continue de croître", avec 1.300 nouveaux professionnels.

De plus, sur les 338.731 médecins (toutes activités confondues, dont 154 750 femmes), 93.560 exercent en cabinet de groupe, 8.823 en centre de santé (dont 4.548 femmes), 10.134 dans le secteur de la prévention, et 48.114 en cabinet individuel.
En région, c’est le département de la Lozère qui compte le moins de médecins généralistes, soit 179 (contre 103 l’an dernier) pour environ 75.700 habitants (chiffres de 2019). Juste derrière, la Creuse qui n’en compte que 250.
Quid des projections des professions médicales à horizon 2050 ? Si "comme chaque année", les projections ont été actualisées "pour tenir compte des évolutions les plus récentes de la démographie médicale", précise la Drees, ajoutant que "cette année, la modélisation de la durée des études médicales dans le modèle de projection a été améliorée", les messages principaux des travaux réalisés en 2021 dans le cadre de la Conférence nationale de santé "restent vérifiés". Ainsi, "sous hypothèses de comportements et de législation constants", les effectifs de médecin devraient stagner jusqu’en 2027 "avant une hausse assez importante" jusqu’en 2050, soit +1,7 % de croissance annuelle moyenne des effectifs entre 2030 et 2050, détaille la Drees.
En revanche, vu la hausse et le vieillissement de la population, le modèle montre "une diminution de la densité médicale standardisée en France, qui retrouverait son niveau de 2021 seulement vers 2032, puis repartirait à la hausse pour être supérieure de 31 % à la densité actuelle en 2050".
La Drees indique également que les données au 1er janvier 2023 relatives aux trois professions non médicales recensées au RPPS, notamment les infirmières, les masseurs-kinésithérapeutes et les pédicures-podologues, "ne sont pas encore incluses dans cette diffusion" car "des travaux de redressement statistique spécifiques pour assurer la comparabilité avec les données des années antérieures sont en cours".