Modèle économique fragile, manque de poste, turn-over important... Alors qu’environ 1 650 infirmières en pratique avancée (IPA) ont été diplômées depuis 2018, l’Union nationale des infirmiers en pratique avancée (Unipa) s’inquiète de la récurrence des témoignages d’étudiants dont l’établissement financeur n'assurait plus de poste d’IPA, une fois l'élève diplômé. 

À travers un questionnaire, le syndicat a recueilli les avis de 305 des 1 467 étudiantes actuellement en formation, soit 20,7 % de l’effectif total. Sur l’ensemble des répondantes, sans distinction de secteur d’exercice, près d’un tiers des étudiantes déclarent ne pas avoir la certitude de pouvoir exercer en tant qu’IPA à la fin de leurs études.

Enquete Unipa - Réponses générales sur l’assurance d’avoir un poste IPA à la sortie des études
Enquête Unipa - Réponses générales sur l’assurance d’avoir un poste IPA à la sortie des études

 

Si l’on s’intéresse aux données par secteur, ce sont les étudiants qui projettent de travailler en libéral qui sont le moins certain d’y exercer en tant qu’IPA. Plus de la majorité d’entre eux (59 %) ne sont pas certains d’exercer en tant que tel. En cause selon les étudiants : le modèle économique, jugé non viable pour le moment. "Au-delà de devoir financer leurs dépenses courantes, ils se sont généralement endettés pour accéder à ces études, par manque d’aides disponibles, et ne peuvent donc pas se permettre d’avoir des baisses de revenus vis-à-vis de leur précédent exercice", indique l'enquête de l’Unipa.

D’autres raisons encore poussent les futures IPA à douter : une certaine défiance des médecins généralistes libéraux, le cadre réglementaire jugé "inadapté car trop restrictif", mais aussi la méconnaissance des textes réglementaires de la part des professionnels de terrain. "Beaucoup de médecins pensent encore qu’ils sont responsables des actes réalisés par l’IPA", affirme le rapport.
 

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