"Un enfant sur quatre est victime de violences physiques", c'est ce qu'explique le Collège de médecine générale, dans un communiqué de presse reçu ce matin. "Face aux fréquentes situations de violence vécues par leurs patient(e)s", le CMG a développé un kit de prévention et d’accompagnement qu’il mettra à disposition de l’ensemble des médecins généralistes dès le 18 octobre prochain. En France, "1 personne sur 3" serait concernée par des violences domestiques, physiques ou sexuelles. Un triste constat qui impact la santé des victimes, les violences étant "le premier facteur de morbi-mortalité", relate le CMG. En plus de conséquences sur le fonctionnement émotionnel et relationnel, les violences ont aussi des répercussions notables sur "l’apparition de pathologies psychiatriques mais aussi digestives, gynécologiques, cardiovasculaires, pulmonaires, musculo-squelettiques, auto-immunes, infectieuses, somatiques fonctionnelles et cancéreuses". 

À travers ce kit, le Collège de médecine générale, espère inverser la donne et souhaite "prévenir et accompagner" ces situations en aidant les médecins généralistes à les prendre en charge. "La place des médecins généralistes dans ces situations est centrale pour permettre de repérer le plus précocement possible." En accompagnant la vie et la reconstruction des victimes, ces professionnels de santé ont la possibilité de "prévenir les répercussions sur leur santé et de les soigner."  

Le kit, distribué sous forme de livret, aborde diverses thématiques, six au total. Du certificat médical initial, aux ressources complémentaires, en passant par la construction d'un réseau local à qui le médecin généraliste pourrait demander de l'aide. Aussi présent dans le kit, le "violentomètre" permettra au médecin de "dépister" une victime et ainsi mieux agir face aux violences subies. 

"C’est un premier pas nécessaire et indispensable aux professionnels dans leur démarche de formation continue sur cette thématique", souligne Paul Frappé, président du CMG. Les livrets, disponibles sur le site de l'association dès vendredi, seront directement envoyés à tous les médecins généralistes de l'hexagone à la fin de la semaine. "Il s’agit d’une première production socle sur cette thématique, permettant de poser des bases solides pour que les médecins généralistes puissent prendre une pleine conscience de leur rôle et se saisir dans les meilleures conditions de ce sujet." 

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