Ils sont médecins, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, biologistes, kinés, orthophonistes, sages-femmes, infirmiers, pédicures-podologues, orthoptistes… Et réunis autour du Guichet CPTS, ils s'opposent dans un texte commun publié ce jeudi, à l'amendement numéro 2568 déposé dans le cadre du PLFS 2026 qui vise à transformer les CPTS en communautés France santé et à recentrer l'organisation des soins autour de structures labellisées "France santé". Et si "depuis cinq ans", "la dynamique de coopération impulsée par le Guichet CPTS a permis de structurer la quasi-totalité des territoires d’Occitanie, au service de la coordination des soins et de la démocratie sanitaire, en s’appuyant sur les professionnels territoriaux de santé", ce texte opère une "transformation profonde, sans réelle concertation" qui "éloigne la gouvernance des territoires et remet en cause des décennies de construction collective et de démocratie sanitaire au profit d’une logique purement réglementaire et centralisée", regrettent les 10 URPS de la région Occitanie dans leur communiqué de presse. 

 

De plus, ce texte introduit "des délais contraints pour la négociation d’accords conventionnels" car faute d’accord rapide avec l’Assurance maladie, "les modalités [de financement] pourront être imposées par arrêté ministériel, au mépris du temps indispensable à l’élaboration du consensus territorial", dénoncent-elles, ajoutant qu'elles "ne sauraient engager leurs mandants dans ce nouveau cadre réglementaire, éloigné des besoins et de la réalité des territoires". Car une labellisation unique “France Santé”, "imposée par le haut", ne "saurait représenter la diversité et l’expertise de toutes les professions de santé"Et invitent tous les professionnels de santé à ne s'inscrire dans ce dispositif "tant que le texte n'aura pas été définitivement adopté et amendé pour remettre les territoires et la concertation entre professionnels au centre de l'organisation des soins". 
 

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