L'Assemblée nationale a adopté, la nuit dernière, l'ouverture d'un "accès direct" des patients aux infirmières en pratique avancée (IPA), l'une des mesures d'une proposition de loi sur l'accès aux soins vivement critiquée par les médecins.
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Le statut d'IPA, créé via la loi de modernisation de notre système de santé, dite loi Touraine, de 2016 et un décret en 2018, avec un diplôme bac+5, vise notamment à réduire la charge de travail des médecins en élargissant les compétences de certains infirmières sur des pathologies ciblées. Mais leur déploiement est encore limité, en raison notamment d'un nombre insuffisant de patients qui leur sont adressés par des médecins et d'une rémunération peu attractive.
L'article qui vient d'être adopté vise donc à revaloriser ce statut en donnant la possibilité aux patients de se rendre directement chez ces paramédicales sans passer en amont par un médecin, mais dans le cadre d'un "exercice coordonné" avec ce dernier.
Les députés ont aussi adopté un amendement du groupe LFI, soutenu par le gouvernement, prévoyant que le décret déterminant les modalités d'une "primo-prescription" par ces IPA devra être pris en Conseil d'Etat après avis de la Haute Autorité de Santé [pour l'heure, trois régions ont été définies comme expérimentatrices : Paca, Bretagne et Centre-Val de Loire, NDLR].