En 2023, on dénombre 1650 IPA en France, et 1467 autres sont actuellement en formation (782 en M1 Et 685 en M2). 27 universités françaises sont accréditées pour dispenser cette formation. 166 IEPA de 18 universités différentes ont répondu à ce questionnaire, soit 11,3 % d’entre elles. Tous les territoires de l’hexagone sont représentés puisqu’il y a eu au moins une réponse par grande région (nord, sud, est, ouest, Île-de-France).

Les résultats de cette étude révèlent que 47, 6 % des répondantes IEPA rencontrent des difficultés pour l’obtention des stages. Tous les secteurs d’exercice sont touchés à parts égales : établissements publics (26 réponses), établissements privés (27 réponses) et secteur libéral (26 réponses). De plus, 43,7 % des M2 indiquent avoir eu plus de difficultés en 2023 qu’en M1 soit 2022 pour obtenir un lieu de stage.

 

Un chemin semé d’embûches

Grâce aux témoignages, l’Unipa recense plusieurs problématiques concentrées en 2 axes distincts. Tout d’abord, les difficultés liées aux manques de clarté du rôle IPA, qui selon les répondantes sont liées à :

- Un manque de clarté des rôles qui rend l’accueil en stage impossible (les rôles IPA sont vus comme complexes, interrogeant sur les attentes et le rôle des tuteurs) ; 

- L’absence de critères administratifs adéquats à cette nouvelle profession ; 

- De nombreuses non-réponses (marqueur de désintérêt ? d’incompréhension ? maintien du flou ?) ; 

- L’opposition médicale : Plusieurs médecins ont évoqué comme motif de refus d’accueil de stagiaire IPA : la loi Rist.

- Et l’opposition institutionnelle : refus des services, refus des directions des soins.

 

L’autre axe concerne les difficultés liées à des manques d’opérationnalité. Selon les IEPA participantes, 91 % d’entre elles doivent trouver un stage eux-mêmes. Cependant, elles sont confrontées à plusieurs problèmes majeurs :

- Les lieux de stages peu nombreux (pas d’IPA en poste, les IPA diplômés n’exercent pas en tant qu’IPA, méconnaissance, refus inexpliqué) sont vite saturés au vu du nombre croissant des IEPA ;

- Les critères sélectifs de validation des stages par les équipes pédagogiques (nécessité d’avoir une IDE en encadrement, convention, durée de stage minimum, pas d’appartenance au GH ...) ;

- Le chevauchement des stages entre M1 et M2 ;

- Et le manque de réseau des étudiants : recherche isolée, difficultés pour identifier les interlocuteurs.

 

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