"Depuis plusieurs années, les kinésithérapeutes salariés et libéraux n’ont bénéficié que d’infimes revalorisations, malgré des contraintes accrues", rappelle l'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes dans un communiqué publié ce matin, pour la Journée mondiale de la kinésithérapie. Depuis l'annonce du gel des revalorisations tarifaires le 1er juillet dernier, "la profession tout entière - libéraux comme salariés - partage la difficulté d’exercer un métier exigeant et indispensable sans que reconnaissance et moyens soient au rendez-vous", dénonce l'Ordre.
En plus de ces "revalorisations insuffisantes", les kinés dénoncent "des contraintes accrues", une "formation de plus en plus coûteuse", ou encore "un contexte économique [qui] menace directement l’accès aux soins". Une situation que le Conseil national de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes prend au sérieux, assure Pascale Mathieu, sa présidente. "Nous mesurons la lassitude, parfois la colère, mais aussi la profonde inquiétude qui traverse la profession. Il est difficile de continuer à répondre aux besoins de santé publique dans ces conditions. L’Ordre restera aux côtés des kinésithérapeutes et des étudiants pour défendre la qualité des soins et rappeler la place essentielle de notre profession dans le système de santé."