Les trois syndicats lancent ainsi "dès aujourd'hui", un appel pour une mobilisation "forte" des kinés le 1er juillet prochain afin de "faire entendre [leur] voix"… Et appellent également les autres professionnels conventionnels [médecins et chirurgiens-dentistes, NDLR] à les rejoindre, "car au-delà des kinésithérapeutes, c'est l'ensemble du lien entre l'Assurance maladie, les professionnels de santé et les patients qui est menacé", assure Sébastien Guérard. Refusant d'être "une variable d'ajustement budgétaire", les trois syndicats ont également décidé de suspendre "l'ensemble des travaux conventionnels au niveau national, régional, départemental et interprofessionnel".
Tout en assurant que l'accès direct généralisé au kiné "permettrait de généraliser des économies substantielles tout en améliorant l'accès aux soins : moins de prescriptions inutiles, moins de médication…", la FFMKR, le SNMKR et le syndicat Alizé demandent l'ouverture de négociations afin de fixer l'entrée en vigueur des revalorisations au mois de juillet comme initialement prévu. "La loi le permet, ne pas le faire serait un choix politique incompréhensible." Et demandent la création "d'un espace de liberté tarifaire avec des dépassements d'honoraires encadrés" afin de compenser la perte de pouvoir d'achat des kinés "depuis plus de 10 ans".