Ensemble, Sébastien Fagnen et ses colistiers, qui se réclament de la gauche sociale, écologiste et républicaine, veulent apporter des solutions contre la désertification médicale de la Manche, qui comme d’autres départements souffrent du manque de professionnels de santé. Ils citent en exemple la situation de Barneville-Carteret. Cette commune, située à une quarantaine de kilomètres de Cherbourg, va passer tout le mois d’août sans aucun médecin. La raison ? Le seul et unique généraliste a pris ses quartiers d’été. Faute d'un remplacement, les 15 000 habitants et les touristes sont face à l'impossibilité d'obtenir une consultation et sont orientés directement vers le 15 durant cette période. Les difficultés rencontrées par la station balnéaire de la côte des Isles, qui multiplie sa population par dix durant l'été, ne sont malheureusement pas une exception.
"Dans la Manche, 40 000 personnes n’ont pas de médecin traitant, et 4 000 souffrent d’une affection de longue durée. La situation, déjà délicate au quotidien dans de nombreux territoires, se détériore durant la période estivale avec l’afflux de milliers de touristes. L’anticipation prévue par la CPTS n’a d’ailleurs pu être mise en œuvre en l’absence d’un cadre réglementaire permettant le déploiement rapide de médecins pourtant disponibles", assure le candidat aux sénatoriales au site Actu.fr. "Aujourd’hui, la loi prend insuffisamment en compte la diversité des modes d’exercice, et notamment celui de la médecine salariée." Il propose donc avec Gaëlle Verove, une autre candidate, de mettre en place "un soutien équitable de l'État à la médecine libérale comme à la médecine salariée, tant pour le montant du contrat d'aide à l'installation (CAIM) - 50 000 € en libéral et 30 000 € en salarié - que le contrat de début d'exercice (CDE), inexistant à ce jour pour les médecins salariés. Selon les deux candidats, la fin de l’inégalité de traitement à la défaveur de la médecine salariée sera de nature à pérenniser le modèle économique des centres de santé et les accompagner dans l’équilibre de leurs recettes."
D’après eux, cette avancée permettrait un aménagement sanitaire du territoire de manière équitable, permettant ainsi aux villes, aux intercommunalités et aux départements qui le souhaitent de s’engager dans la création de centres de santé, dont le modèle a déjà fait ses preuves dans la Manche. "Des associations locales et des élus plaident de longue date en ce sens en invitant les collectivités territoriales au volontarisme et à l’expérimentation. Aux côtés d’autres outils, comme la pratique avancée pour les infirmières ou le déploiement de la télémédecine, c’est le chemin indispensable vers un accès aux soins égal pour tous."
[Avec Actu.fr]