En 2006, alors que la profession se dotait d’un Ordre professionnel, on comptait quelques 8 000 pédicures-podologues sur le territoire. Quinze ans plus tard, ils sont 14 305. "Mais on vient d’atteindre un plateau et le renouvellement va être compliqué les prochaines années, étant donné que des départements – comme le Cher, la Marne et la Meuse – sont déjà en réel déficit", pointe Éric Prou, président de l'ONPP, à l'occasion d'un point presse ce mercredi, dont l'objectif était de mieux faire connaître son rôle, ses missions de service public et ses travaux d’actualité au service de la profession et des patients.
Prévention, diagnostic et traitement des pathologies du pied... Autant de thématiques sur lesquelles travaillent les pédicures-podologues, a ainsi rappelé Guillaume Brouard, secrétaire général de l'Ordre. Ils remédient également à des troubles statiques entraînant des douleurs au niveau de l’appareil locomoteur. "Leur expertise porte donc à la fois sur les soins quotidiens compensant les malformations et déformations du pied que les troubles de l’équilibre, la prévention des chutes chez les personnes âgées. En outre, c’est, selon l’ONPP, la 3e profession de santé à se rendre le plus à domicile, après les infirmières et les masseurs-kinésithérapeutes". Il s'agit donc d'une profession de premier recours, en accès direct dans 90 % des cas. "Nous avons d'ailleurs un pouvoir de prescription mais qui n’est pas encore assez étendu", ajoute Guillaume Brouard.