Prévention et perte d’autonomie
Des actes "à fort enjeu de santé publique" seront revalorisés et créés, note l’avenant, qui valorisera l’intervention des kinés auprès des personnes âgées, sur la prévention de la perte (création d’un acte de repérage de la fragilité), à domicile et dans les Ehpad. Il s’agit également d’inscrire le kiné dans le parcours de prise en charge de l’insuffisance cardiaque et de faciliter la prise en charge des enfants présentant une paralysie cérébrale ou un polyhandicap.
Nouvelle nomenclature
Début 2024, une nomenclature "plus descriptive et en adéquation avec l’activité" des kinés sera mise en place et sera intégrée de manière automatique dans les logiciels métiers. Ses modalités seront travaillées avec les professionnels.
Ces revalorisations tarifaires interviendront dès 2024 et se poursuivront jusqu’à la fin de la convention en 2027 suivant un calendrier défini :
- pour la lettre clé, une revalorisation de 3% en janvier 2024 ;
- pour les actes actuellement cotés AMS 7,5, une revalorisation de 0,9 point en 2 étapes : 0,6 point de coefficient au 1er juillet 2025 puis 0,3 point au 1er juillet 2027
- pour les actes actuellement cotés AMS 9,5, une hausse de 0,3 point au 1er juillet 2026
Réduire les inégalités d’accès aux soins
Pour soutenir les territoires prioritaires, les partenaires conventionnels ont prévu d’augmenter les aides à l’installation et au maintien de l’activité en zones sous-denses, et d’élargir les territoires concernés par ces dispositifs incitatifs (15% de la population concernée). Aussi, d’étendre les zones non-prioritaires (où la densité de kinés est la plus importante), où s’applique la règle "1 départ pour 1 installation" et qui concerneront 30% de la population.
Pour les seuls étudiants débutant leur formation en 2023, l’avenant prévoit une première installation en exercice libéral ciblée sur les zones « sous-dotées » ou « très sous-dotées », ou une première expérience en établissement sanitaire ou médico-social à l’issue de la formation en institut de formation. "Au regard des inégalités constatées sur le coût de la formation initiale de kinésithérapie, des travaux seront engagés sous l’égide du ministère de la Santé avec l’ensemble des parties prenantes", note la Cnam.
"Pour autant, note la FFMKR, cet avenant ne résout pas tous les problèmes rencontrés par la profession. Il constitue un point d’étape et appelle à la poursuite des travaux conventionnels notamment sur la démographie, le maintien du pouvoir d’achat dans un contexte d’inflation durable, la prévention et l’accès direct."
NOTE
* Le SNMKR a, pour sa part, refusé de signer