Une proposition qui n’a "pas fait preuve d’efficacité". C'est par ces mots qu'un collectif de médecins*, les étudiants et internes en médecine et l’Association des maires ruraux de France (AMRF) ont dénoncé, dans une tribune publiée dans l’Express, la proposition de loi du député Guillaume Garot, qui sera étudiée le mercredi 26 mars, en commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale.  

Alors que l'accès aux soins reste un problème majeur dans l'Hexagone et une des principales préoccupations des Français, plusieurs idées pour pallier le manque de professionnels de santé, notamment des médecins, ont émergé au fil de ces dernières années. Parmi elles, la régulation à l'installation, une mesure portée à de nombreuses reprises, par le député socialiste. Considérée comme "une attaque contre la médecine libérale", les nombreux signataires de la tribune s'opposent à cette "mesure démagogique", tout en rappelant "qu’il n’existe pas de solution simpliste à un problème complexe".

Ils insistent tout particulièrement sur le "poids" que ferait peser une telle mesure de coercition sur la "santé mentale" des "derniers garants de la médecine de ville" et sur "les futures générations de médecins" et affirme que cela reviendrait à "sans aucun doute à porter le coup de grâce à l’exercice de premier recours, privant la population de soins de proximité essentiels". Pour les signataires, il est impératif de "construire une réponse au défi de l’accès aux soins" tout en agissant "avec et non pas contre les médecins d’aujourd’hui et de demain"

 

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