Article publié dans Concours pluripro, octobre 2024
 

"Pour répondre à la crise épidémiologique, faut-il renverser le fonctionnement de notre système de santé et de notre administration ?". La question a été posée par Arnaud Bontemps, fondateur et co-porte-parole de "Nos services publics", lors de son intervention aux Tribunes de la santé le 26 septembre dernier. "Nous traversons depuis quelques années une crise épidémiologique, avec une hausse de 33 % des maladies chroniques ces dix dernières années. À l'heure actuelle, notre système de santé n'a que très peu répondu à cette dernière, en tout cas, il ne s'est que très peu adapté", précise celui qui décrit l'organisation des soins primaires comme un "nuage de points de professionnels de santé dominé par le cumulonimbus des médecins généralistes libéraux" avec peu de communication entre ces points.

"Pourtant, cette crise nécessite une prise en charge pluriprofessionnelle, coordonnée, parfois non médicale et appuyée sur de nouveaux outils." Face à ces enjeux, la Cnam et l'État ont proposé des instruments pour l'organisation des soins, notamment les centres de santé, puis les MSP et enfin les CPTS, rappelle Arnaud Bontemps. "Il s'agit des trois principaux outils dont les pouvoirs publics se sont dotés pour essayer d'organiser ce nuage. Ils sont indispensables car la structuration des soins primaires fait face à de nombreuses limites."
 

Les ARS et les CPAM fonctionnent en miroir, et c'est cette "asymétrie" entre les deux systèmes qui rend la coordination structurellement plus compliquée
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