Article initialement publié sur egora.fr
Après plusieurs reports liés notamment à l’épidémie de coronavirus, le rôle du “pharmacien correspondant”, introduit par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) de 2009, va être simplifié. Il était jusqu’ici peu développé en raison d’importantes contraintes et lourdeurs.
Depuis hier, lundi 31 mai, il est désormais possible pour un patient de désigner auprès de l’Assurance maladie un “pharmacien correspondant”, qui pourra “renouveler périodiquement des traitements chroniques”, si l'ordonnance porte la mention de cette possibilité, et “ajuster, si besoin, leur posologie”, indique un décret publié le 30 mai au Journal officiel.
Charge au “pharmacien correspondant” désigné, qui devra être “titulaire d'officine ou gérant d'une pharmacie mutualiste ou de secours minière”, d’informer le médecin traitant du patient. Il devra également prévenir le médecin traitant en cas de renouvellement de traitement ou d’ajustement de la posologie.
Par ailleurs, “la durée totale de la prescription et de l'ensemble des renouvellements réalisés par le pharmacien correspondant ne peut excéder douze mois”, ajoute le texte, qui précise que le “pharmacien correspondant” pourra être suppléé dans cette fonction, après accord du patient, par un pharmacien exerçant dans la même officine.
Principale condition à la mise en place de ce système : le “pharmacien correspondant” et le médecin traitant devront appartenir “au même exercice coordonné” (équipe de soins primaires, centre ou maison de santé pluridisciplinaire, CPTS, etc.).