"Nous sommes globalement satisfaits du rapport de la Cour des comptes", indique Emmanuel Hardy, le président de l’union nationale des infirmiers de pratique avancée (Unipa). "Il recense toutes les problématiques et toutes les solutions que nous faisons remonter depuis maintenant plus de 2 ans, que cela soit sur les freins économiques, sur l’harmonisation de la formation. Il faut mieux définir les missions des IPA en milieu hospitalier, afin de mieux les intégrer." L’Unipa se montre en revanche réticente sur deux points : l’ouverture à l’apprentissage et la validation des acquis de l’expérience (VAE). "Nous ne comprenons pas où ils veulent aller. Ils ne définissent pas ce qu’est l’apprentissage. Concernant la VAE, nous disons oui mais jusqu’où ?". Pour Emmanuel Hardy, valider quelques unités d’enseignements (UE) semble effectivement normal, mais valider entièrement une première année non. Il s’agit pourtant d’une des deux recommandations émises par la Cour des comptes à la fin de son rapport.
Le président rappelle également qu’un frein existe au niveau de l’accès à la formation. Cette dernière "coûte très cher. De plus, les coûts de formation sont variables, au même titre que les aides de l’ARS, qui changent d’une région à l’autre. Cela peut aller du simple au quadruple. Souvent, plus la zone compte de professionnels de santé et moins l’aide de l’ARS sera élevée."