"96 % des Franciliens vivent dans une ville carencée en offre de soins." Au CMGF, Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a détaillé les difficultés rencontrées par la région. Ainsi, sur les 12 millions d'habitants recensés, "1,6 million de Franciliens n'ont pas de médecin traitant", a-t-elle déclaré, tout en avouant avoir déjà eu elle-même des difficultés à trouver un médecin traitant...
 

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Face à cette désertification, "il faut qu'on se donne tous les moyens, collectivement, de trouver une solution", a alors lancé Valérie Pécresse, qui voit en l'attractivité du métier le cœur du problème. Et "la question de la rémunération n'est pas une question subsidiaire. Les médecins généralistes ne sont pas assez bien payés en France", a-t-elle tonné devant l'assemblée de médecins généralistes. D'autant que "la situation est particulièrement aiguë en Île-de-France, parce que le coût de la vie y est bien plus élevé qu'ailleurs", a rappelé l'élue qui plaide pour une indemnité compensatrice du coût de la vie pour les praticiens en Île-de-France. "Parce que c'est un enjeu essentiel si on veut fidéliser les étudiants sur le territoire." 

 

crédit : Julie Houllier
 

Pas de salariat

Et la présidente de Région se dit "corsetée" dans son action, notamment sur la question du salariat des professionnels. "On a exploré la piste du salariat de médecins, avoue Valérie Pécresse. On s'est dit que ça répondrait peut-être aux aspirations de certains jeunes qui hésitent à s'installer, qui ont peur de l'exercice libéral. Mais on est vigilant. On voit bien le risque qu'il peut y avoir à avoir des horaires de bureau quand on est médecin. C'est peut-être un peu le contraire de l'exercice de la médecine qu'est la vôtre, qui est celle d'être disponible à tout moment pour la personne fragile. Donc je fais très attention",  confesse la présidente du Conseil régional, même si elle admet qu'une "part de liberté dans l'exercice doit pouvoir être maintenu".  

"Pour l'instant, les régions n'ont pas beaucoup de pouvoir sur le salariat, s'est-elle défendue. Il y a quand même beaucoup de verrou dans la loi qui corsète l'action des régions."  Valérie Pécresse n'exclut cependant pas totalement ce mode d'exercice. "Si on le fait, il faut que ce soit sur des postes tout à fait identifiés", citant la possibilité de "reprendre en main la médecine scolaire".  
 

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