Dégradations extérieures des locaux de la MSP à Dommartin-lès-Remiremont (Vosges) fin juin, agression physique d’un médecin généraliste dans son cabinet à Strasbourg mi-juillet, agression physique d'une infirmière lors de sa tournée à Tomblaine fin juillet… Dans un contexte de "tensions croissantes" dans le secteur de la santé, les professionnels exerçant en maisons de santé sont "de plus en plus exposés" à des "situations de violence verbale, physique ou psychologique", assure la Fédération de l’exercice coordonné et des maisons de santé en Grand Est (Femage). Des actes qui "mettent en péril la qualité de vie au travail, la cohésion d’équipe, et la continuité des soins". D'où son souhait de mener une enquête sur les violences en MSP dans sa région. Objectif : recueillir des données objectives et représentatives sur les formes de violences en MSP, et impliquer les professionnels eux-mêmes dans la définition des besoins et des réponses à apporter, précise-t-elle sur son site.
L'enquête, menée en juin 2025 auprès de 638 professionnels exerçant en MSP dans la région Grand Est, a recueilli "en trois semaines" 89 réponses (soit 14,1 %). Parmi les principaux répondants : les médecins (27), les secrétaires médicales (14), les infirmières (13) ou encore les coordinatrices (12). "Cette diversité de profils met en évidence que la question des violences ne touche pas uniquement les professions médicales, mais bien l’ensemble des acteurs qui contribuent au fonctionnement des MSP", assure la Femage.