"L’accès à la santé ne doit pas être pris en étau entre querelles politiciennes et suprématie d’une profession envers une autre”. Dans un communiqué publié hier, AVECsanté a réaffirmé ses positions quant à l’importance du travail en équipe de soins coordonnés, des équipes qui “doivent être considérées comme l’unité de base des soins de ville et devenir le premier niveau d’entrée en soins”. En référence à au célèbre “plan Marshall” d’après-guerre, AVECsanté propose d’oser le "plan Marshall avec des maisons de santé pluriprofessionnelles pour tous et partout”. La fédération, qui appuie sur l’adaptabilité et l’efficacité des MSP sur le territoire, affirme qu’on comptait “510 000 [patients en ALD] sans médecin traitant il y a quatre ans” et qu’ils seraient “aujourd’hui 714 000”. Des chiffres inquiétants, confirmés par la Cnam en mars dernier qui précise que “20 % [des patients en ALD sans médecin traitant] n’ont vu aucun médecin généraliste en ville en 2021, contre seulement 4 % des patients en ALD avec médecin traitant”.  

Pour AVECsanté, “les politiques publiques doivent favoriser l’émergence de l’exercice en équipes de proximité qui a fait ses preuves, sur l’ensemble du territoire” pour amoindrir la charge mentale des soignants. Et l’enjeu est de taille car les étudiants en médecine ressentiraient déjà des formes d’épuisement, d’insatisfaction voire même de dépression, note le communiqué, précisant que "27% affirment avoir des symptômes dépressifs, voire suicidaires pour 11% d’entre eux”. La solution ? Une augmentation des financements en vue de création d’équipes de soins coordonnés “sur le déblocage des 32 milliards d’euros alloués à la santé, seulement 0,14% est consacré à la constitution d’équipes pluriprofessionnelles”.  

Plus que sur le financement, c’est aussi sur le “soutien de l’Etat et des collectivités sur les volets immobiliers et des fonctions support” que la fédération aimerait pouvoir s’appuyer.  

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