Article publié dans Concours pluripro, avril 2024
 

Montpellier, ville du sport d’équipe (comme en a témoigné Emmanuel Ravelojaona, président-fondateur de l’équipe handi rugby locale) mais aussi de "la force du collectif" portée par la Fecop et les équipes de maisons de santé, les 22 et 23 mars dernier, lors des 12es Rencontres nationales d’AVECsanté. Une force dont d’ailleurs s’inspire Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale d’Assurance maladie, rappelant lors de la plénière d’ouverture la devise de l’institution : "Agir ensemble, protéger chacun". Comme Frédéric Valletoux, invité à intervenir en fin de matinée, il a tenu à afficher son soutien aux collectifs libéraux et au travail en équipe.

Que faut-il retenir de ces deux journées intenses d’échanges et de rencontres ? Quelles "annonces" et "promesses" ont été formulées ? À quoi faudra-t-il s’attendre dans les prochains mois ?

 

Ils l'ont dit

• Thomas Fatôme, directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance maladie

"Si demain, l’outil conventionnel est appelé à se réenclencher, l’Assurance maladie est prête, a assuré Thomas Fatôme. On a signé [l’avenant 1] il y a deux ans, et il faut aller plus loin sur des sujets : rémunération d’équipe, organisation, accompagnement des professionnels... Cet outil conventionnel est au service d’une ambition et s’il y a une volonté du côté de Ségur, on sera là." Regrettant que lors des précédentes négociations, "on n’ait pas réussi à transposer la logique d’assistant médical" dans la notion d’équipe, "si on ouvre à nouveau les discussions, il faut très honnêtement arriver à transposer cette notion d’équipe, affirme le directeur général de la Cnam. Ce serait très bizarre de signer un futur accord sans que cela y figure".

 

• Pascal Gendry, coprésident d’AVECsanté

"Le monde de la santé s’interroge sur son devenir", et bien que les professionnels de santé partagent "la nécessité d’améliorer les conditions d’exercice de chacun", "nous ne pouvons pas nous contenter de revendications monocatégorielles même si certaines sont légitimes. Le corporatisme, les propos populistes et les menaces de déconventionnement n’ont pas leur place dans notre mouvement."

 

• Frédéric Valletoux, ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention

Concernant le Plan 4 000 MSP, "c’est un objectif que je veux avoir en ligne de mire, et je veux pouvoir me dire en 2027 que nous avons fait le boulot, que nous vous avons accompagnés". Pour cela, le ministre rappelle que des fonds sont désormais à disposition : "15 millions d’euros par an pendant trois ans, soit un total de 45 millions d’euros pour accompagner les projets immobiliers." Divisés en trois tranches (2024, 2025 et 2026), ces financements permettent d’accompagner les projets immobiliers mais aussi "le développement et la montée en puissance des MSP". "Cet objectif [des 4 000 MSP d’ici 2027] est plausible, possible et souhaitable... et on va y arriver !"

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