1 300 MSP ont été créées en France entre 2008 et 2020. Pour les médecins généralistes qui les ont rejointes, ces structures représentent une occasion de découvrir un mode d’exercice différent de celui des générations précédentes, notamment par l'organisation du travail et les modes de rémunération.

Mais qui sont ces praticiens ? C’est la question à laquelle la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes) ont tenté de répondre, en menant une étude portant sur leurs profils et sur les revenus qu’ils dégagent de cette activité, et publiée ce 11 mai.

Des hommes jeunes et ruraux

Le profil des médecins généralistes exerçant en MSP est "particulier", notent ainsi les auteurs de l’étude. Parmi les points les plus significatifs, ils étaient trois fois plus nombreux à exercer en zone rurale en 2008 avant de rejoindre une MSP sur la période 2008-2014 (36,7 %, contre 12,2 % pour les médecins généralistes exerçant hors MSP). Ce point est également le moins surprenant, les MSP ayant souvent été implantées dans des ces zones, afin de freiner le déclin de démographie médicale.

 

 

Ces médecins sont aussi un peu plus jeunes : en moyenne, ils ont 47,7 ans, contre 48,7 pour leurs consœurs et confrères hors MSP. La perspective de travailler en équipe a sans doute un rôle dans l’attrait des jeunes médecins pour ces structures : comme le rappellent les chercheurs dans leur article, huit généralistes sur dix de moins de 50 ans s’installent en exercice regroupé (mono et pluriprofessionnel confondus). Les hommes sont aussi surreprésentés, avec seulement 25,4 % de femmes, contre 28,6 % hors MSP.

Concernant leur exercice, il est moins souvent particulier (allergologie, homéopathie, acupuncture, etc.), et plus souvent mixte : ils sont ainsi plus d’un quart (25,7 %) à avoir une activité salariée complémentaire (contre 20,6 % hors MSP). Leur file active et leur liste de patients "médecin traitant" sont légèrement plus fournies, et la part de patients bénéficiaires de la CMU-C est supérieure. Ils reçoivent aussi plus de patients de moins de 15 ans, et moins de patients de plus de 65 ans.

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