Sans surprise, les échanges entre pairs ou entre généralistes et paramédicaux sont plus fréquents lorsque ces professionnels travaillent sous le même toit : 45% des généralistes exerçant en groupe (monoprofessionnel ou pluriprofessionnel) déclarent collaborer de manière quotidienne avec d’autres généralistes, contre 6% de ceux qui exercent seuls ; et 41% des médecins en groupe pluriprofessionel échangent quotidiennement avec des infirmières, contre 28% des médecins en groupe monoprofessionnel et 33% des médecins exerçant seuls.
Par ailleurs, "seulement un médecin généraliste exerçant seul sur 10 communique au moins une fois par semaine avec des collègues à propos de la prise en charge de patients (contre 37% des médecins en groupe monoprofessionnel et 33% des médecins en groupe pluriprofessionnel hors MSP). Ces collaborations concernent 44% des médecins appartenant à une MSP (contre 24% pour les autres)".
La collaboration des généralistes avec les autres professionnels "dépend plus de leur appartenance à une structure d’exercice coordonné que du fait de travailler dans un cabinet avec d’autres professionnel de santé", analyse la Drees, citant notamment les MSP, qui portent un projet de santé commun. "Le partage de locaux serait une condition favorable mais non suffisante à la collaboration."
51% des médecins en MSP échangent quotidiennement avec des infirmières (contre 31% des médecins hors MSP), par exemple. Les maisons de santé pluriprofessionnelles ayant signé un accord conventionnel interprofessionnel (ACI) en contrepartie d’un soutien financier de l’Assurance maladie, emploient par ailleurs une personne dédiée à la coordination, et doivent mettre en œuvre des protocoles pluriprofessionnels, et disposer d’un système d’information partagé, ce qui facilite la coordination. Le Gouvernement plébiscite ces structures et veut d’ailleurs porter leur nombre à 4000 d’ici 2027.
"L’appartenance à une CPTS semble également favoriser les échanges entre médecins généralistes et entre médecins et infirmières, mais dans une bien moindre mesure", souligne la Drees.
[Article initialement publié sur egora.fr]