"Favoriser l’attractivité de la profession", par la revalorisation de la consultation et la pérennisation des infirmières Asalée. C'était une des demandes des professionnels de la maison de santé pluriprofessionnelle et universitaire de Nemours vendredi dernier lors de la première visite officielle de Frédéric Valletoux en maison de santé. Après un entretien avec le fraîchement nommé ministre délégué en charge de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, quelques professionnels de santé se sont confiés. "Les maisons de santé sont viables car il y a des subventions de l’État principalement. Nous avons demandé leur maintien. Car ici, si un médecin part, le système peut s’écrouler, on a énormément de charges. Les autres ne pourront pas les payer", explique au Parisien, Jessica Cerceau, médecin généraliste qui suit 1.900 patients. 

Bien que la MSP de Nemours compte près de vingt praticiens libéraux, dont cinq médecins généralistes associés, trois masseurs kinésithérapeutes, deux infirmières diplômées d’État, deux psychologues cliniciens, deux sages-femmes, un orthophoniste, une pédicure podologue et une diététicienne, la Seine et Marne reste un désert médical. Avec 89 généralistes pour 100.000 habitants, le département est 96e sur les 101 départements français en termes de démographie. Auprès des professionnels de la maison de santé, Frédéric Valletoux a reconnu "un gros retard à rattraper en Seine-et-Marne", rapporte le Parisien.  

En allant plus loin dans ses propos sur l'installation de médecins en maison de santé, il explique qu'il "n'y a pas de génération spontanée avec des effectifs importants de médecins. Il faut redonner envie de s’installer, montrer qu’on travaille en équipe avec des paramédicaux…". Si le ministre délégué avance que l'attractivité en Seine-et-Marne peut être amplifiée grâce à sa proximité avec Paris, il admet aussi que les métiers santé "sont à revaloriser". A la fin de la rencontre, Frédéric Valletoux a conclu sur une note très optimiste. "On doit s’appuyer sur la capacité des acteurs à lancer des projets en étant accompagnés par l’État." 

 

[Avec le Parisien

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