Article publié dans Concours pluripro, mars 2024
 

Yvan TourjanskyAu niveau international, la pratique avancée est définie comme une pratique clinique dépassant largement le champ de compétences et d'activités initialement acquises en formation initiale. En 2020, des modèles de soins intégrant dans leur parcours un kinésithérapeute en pratique avancée (KPA) ont été mis en oeuvre dans quatorze pays.

En France, hormis les deux protocoles nationaux de coopération "Prise en charge de l'entorse de cheville et lombalgie aiguë", qui pourraient être assimilés à de la pratique avancée, aucune définition ou réflexion de ce que pourrait être la pratique avancée pour les kinésithérapeutes n'a été menée. Certes, la pratique avancée a été évoquée durant la période des arbitrages ministériels de 2011 et 2013 concernant la réforme des études de kinésithérapie, mais cela n'a pas abouti.En 2019, en tant que représentant national et maintenant président de l'URPS Kiné Île-de-France, j'ai invité l'ARS IDF à initier un travail collectif et participatif de conceptualisation de la pratique avancée en kinésithérapie. Nous avons alors sollicité de nombreux acteurs, et c'est par eux que plusieurs équipes de soins en ville et en établissements de santé ont souhaité participer à cette réflexion. Ils ont identifié des besoins de soins, non ou insuffisamment couverts, pouvant justifier l'intégration d'un kinésithérapeute avec des rôles médicaux. Plus de dix filières de patients dans le champ des pathologies de l'appareil locomoteur, de la neurologie, de la gériatrie et de la pneumologie adossés à des référentiels locaux d'activités et de compétences ont été coconstruites par ces équipes avec l'accompagnement de l'URPS.

Le KPA doit inscrire son exercice dans une équipe pluripro et coordonnée
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