"En maison de santé, en centre de santé et en CPTS, il fait vivre le collectif" : coordinateur, un "rôle pivot", un métier qui innove

Article publié dans Concours pluripro, janvier 2024
 

Qui dit structure d'exercice coordonné dit coordinateur. Une fonction qui a pris son envol avec la reconnaissance financière accordée à la fonction dans le cadre de l'accord conventionnel interprofessionnel (ACI) pour les maisons de santé et les CPTS, et de l'accord national pour les centres de santé. C'est au sein des MSP que les coordinateurs ont commencé à oeuvrer, parfois seuls mais souvent en binôme avec le "leader" de la structure. "Dans les enquêtes sociologiques que j'ai menées en maisons et centres de santé, il apparaît que les missions et les profils sont très diversifiés, même si, dans un premier temps, le leader était un médecin généraliste et le coordinateur une femme", explique Nadège Vezinat, sociologue du travail et professeure de sociologie à l'université Paris-VIII.
 

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Au sein des maisons de santé, deux principaux profils de coordinateurs se dégagent. Tout d'abord, les professionnels de santé, qui décident d'endosser ce rôle. "La coordination représente souvent une fonction supplémentaire à leur activité lorsqu'ils ne travaillent pas à temps plein", souligne la sociologue. C'est le cas, par exemple, des diététiciennes, des podologues ou encore des psychologues. Il peut aussi s'agir d'une reconversion pour des professionnels de santé insuffisamment mobilisés dans leur pratique ou souhaitant en changer. Cependant, "certains médecins généralistes ont parfois refusé que la coordination soit effectuée par des paramédicaux, rapporte-t-elle. Comme les coordinateurs peuvent accéder à de nombreux éléments liés à la prise en charge des patients, certains praticiens ne sont pas toujours prêts à accepter ce droit de regard..."