""yan Bourgueil

Article publié dans Concours pluripro, décembre 2022

"L’épidémie de sida dans les années 1980 avait déjà révélé les faiblesses de la sécurité sanitaire et de la prévention, les difficultés de coordination entre la ville et l’hôpital, et entre le secteur sanitaire et social. Elle a donné lieu au développement de réseaux de soins, qui ont permis d’élaborer et de tester de nouvelles pratiques… mais qui, le plus souvent, ont constitué des organisations additionnelles, peu intégrées aux organisations existantes. La baisse du nombre de médecins change la donne en introduisant une contrainte collective plus forte pour garantir l’accès aux soins primaires et secondaires.
Cette contrainte favorise également le développement des pratiques coopératives, et ce d’autant plus que les soignants ont changé. Par exemple, les jeunes généralistes, majoritairement des femmes, veulent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et familiale, et un cadre de travail plus sécurisant économiquement et professionnellement. Plus ouverts à l’exercice en équipe, ils partagent plus facilement leurs dossiers et semblent s’inscrire dans un exercice libéral où la propriété de l’outil de travail n’est plus aussi déterminante que par le passé.

Modifier les modes de rémunération n’est pas une fin en soi mais un moyen de faciliter le développement de modalités organisationnelles et de régulation
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