"Tout va bien, tout est prêt", nous glissait Sylvain Fonte, hier, veille du départ de son Tour de France à vélo avec femme et enfants. Objectif : du Guilvinec à Ouessant, soit 5 000 km à vélo pendant un an pour valoriser le travail collectif et les innovations de santé des structures coordonnées. "Nous avons la chance d’avoir un pied-à-terre à Guilvinec. La devise ici, c’est "tout commence en Finistère!" C'est donc tout un symbole pour nous de partir du bout du monde". Mais partir de l’Armorique comporte aussi un intérêt climatique. "Pour se prémunir des canicules estivales, et nous le voyons aujourd’hui dans l’actualité, il est mieux de partir de Bretagne que de Grenoble", lance-t-il.

Arrivée de il y a trois semaines, la petite famille - Claire, également kiné,et les trois filles : Adèle, 5 ans, Pema, 6 ans et, Maëla, 8 ans - a pu tester le matériel mais aussi les balades à cinq à vélo car "nous n’avions pas encore beaucoup d’entraînement", confie le masseur-kiné, président de la CPTS Sud Est Grenoblois. Il en a également profité pour finaliser les rencontres avec les maisons de santé, notamment celles des premières étapes, à savoir celle de Saint-Méen-Le-Grand et de Dinan.

 

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La tribu entamera sa grande boucle aujourd’hui à 10h et prendra la direction de Sainte-Marine, une petite ville portuaire à une vingtaine de kilomètres. "Nous allons nous diriger vers le canal de Nantes à Brest pour nous arrêter dans la MSP de Saint-Méen-Le-Grand, le 1ᵉʳ ou le 2 septembre." Les cyclistes se dirigeront ensuite vers Dinan, et rallieront la Normandie avant de suivre la Seine jusqu’à Paris, puis cap sur la Nièvre et le Jura pour la pause hivernale. "Le trajet va se faire en deux parties. La première jusqu’en début novembre pour arriver dans notre pied-à-terre dans le Jura pour passer l’hiver. Nous nous reposerons et nous ferons aussi un premier bilan de ce voyage et procéderons peut-être à quelques ajustementsNous repartirons dans le courant du mois de février pour la deuxième partie du tour."


crédit : AVECSanté
 

30 Km par jour

"Nous allons faire une moyenne de 30 km  par jour avec les enfants. Cela représente environ quatre heures de vélo par jour. Le parcours a été fait pour ne suivre que des itinéraires vélo connus, tout en s’assurant qu’il n’y ait que peu de dénivelé", explique Sylvain Fonte. En effet, si les deux plus grandes filles, âgées de 8 et 6 ans, sont complètement autonomes sur un vélo, la plus jeune pourra être attachée à l’un des vélos de ses parents afin de pouvoir avancer à son rythme tout en profitant du voyage. "Les enfants sont tout excités. Depuis que nous sommes arrivés, ils n’attendent qu’une chose : partir", précise-t-il non sans amusement. "Ils ont hâte de partir mais aussi de rencontrer les maisons de santé. Depuis un an que je leur en parle, ils n’ont qu’une envie, aller dans les maisons de santé pour rencontrer du monde. Mes enfants ne parlent maintenant eux aussi que de maisons de santé, c’est assez rigolo." 

Pour autant, il y a aussi un léger sentiment d’appréhension du fait de se lancer dans cette grande aventure. "Ils s’interrogent sur ce que nous allons faire en cas d’intempéries ou si nous n’arrivons pas à trouver un endroit où dormir."

"Nous ne mettons aucune pression. Ce n’est pas un défi sportif mais un défi humain avant tout. L’objectif n’est pas d’avancer qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente. Si nous nous retrouvons en difficulté, rien n’empêchera que nous prenions un train ou un bus pour continuer", indique le professionnel de santé. La famille veut en effet prendre le temps de vivre cette aventure ensemble, mais aussi de rencontrer du monde sur la route, de découvrir la France sous un autre œil. "Ce n’est pas un contre-la-montre. Nous prendrons le temps de découvrir à notre rythme la diversité des territoires et des maisons de santé. J’ai vraiment envie que cela serve à quelque chose. Nous ne partons pas juste en vacances, nous avons aussi un objectif. Nous avons envie de pouvoir témoigner de la diversité et de faire connaitre encore plus les maisons de santé et leurs capacités d’innovation. Si nous y arrivons, nous aurons tout réussi", conclut-il. 

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