Article publié dans Concours pluripro, mars 2025
Voilà une vingtaine d'années que l'ensemble des pays développés se sont engagés dans la promotion du primary care. De puissantes organisations internationales y avaient contribué. Et même si leurs recommandations sont souvent perçues comme inadaptées ou inapplicables dans le contexte propre à chaque pays, le primary care présente suffisamment de caractéristiques fortes, pertinentes et attrayantes.
Avant tout, la proximité et ses corollaires : l'accessibilité et la bonne connaissance des patients dans leur environnement. Et aussi la globalité pour un nombre croissant de malades dont la polypathologie les conduit chez différents spécialistes d'organes, quelquefois ignorants les uns des autres...
De surcroît, la chronicisation "galopante" des maladies avec des survies prolongées, le cas échéant sur plusieurs dizaines d'années, plaide pour une médecine de continuité, de suivi et d'accompagnement, beaucoup plus que pour une médecine d'interventions ponctuelles diagnostique ou thérapeutique (c'est pourquoi le terme de "parcours" avait été forgé en France dès mars 2012 dans un avis du HCCAM).
Et puis cette médecine de parcours réclame coopération et coordination autour du patient, ce qui justement entre en synergie autant avec les aspirations des jeunes et moins jeunes médecins et autres professions de santé qu'avec les possibilités des nouvelles technologies. Le primary care a le vent en poupe, et partout dans le monde !