Article publié dans Concours pluripro, janvier 2025
Le premier saut dans l'exercice coordonné, il l'a fait à l'échelle de la patientèle en 2015, en intégrant la MSP de Saint-Rémy-en-Bouzemont. Dix ans plus tard, sa conviction sur l'intérêt de travailler en pluripro ne s'est pas démentie. Et Jacques-Olivier Dauberton loue son atout pour les patients : une prise en charge globale et coordonnée, un lien renforcé, une connaissance et une confiance mutuelle fortifiées... Mais aussi pour les professionnels de santé, avec notamment une amélioration des conditions d'exercice car "dès le moment où on partage autour du patient, où on a la capacité d'échanger plus rapidement, la prise en charge est facilitée". Et cela permet en plus de "dégager du temps", une "denrée rare". Il soutient aussi, confiant un "émerveillement" intact, que, sans exercice coordonné, il n'aurait "pas tant appris des autres".
Le second saut, à l'échelle "complémentaire" de la population remonte, lui, à 2019, suite à son activité de conseiller auprès du ministère de la Santé, en charge des crises sanitaires entre mai 2017 et septembre 2018. Jacques-Olivier Dauberton est, à compter de cette date, président de la CPTS du Pays Vitryat. L'intérêt de cet outil de coordination sur le territoire lui a sauté aux yeux pendant le Covid, la CPTS ayant permis de créer du lien avec les élus, de mettre en place des centres de vaccination, etc. Aujourd'hui, en tant que président, son rôle est de "donner une impulsion" à la réponse aux problématiques identifiées par les professionnels de santé : accès au médecin traitant, lien ville-hôpital, social, prévention... Si le généraliste trouve le défi de l'exercice coordonné "passionnant", il admet sa complexité : "Il faut apprendre à parler le même langage, essayer de se comprendre, et ça nécessite du temps."