Edito
La promotion de l'activité physique adaptée vise à permettre un changement de comportement afin d'adopter un mode de vie bénéfique pour la santé. Sur le papier, tout le monde adhère à l'idée, mais dans la pratique, c'est souvent plus complexe...
Edito publié dans Concours pluripro, juin 2025
"Le lien entre l'activité physique et la santé n'est pas nouveau. Et depuis ces dernières années, de nombreux rapports révèlent une nette progression du nombre de Français qui pratiquent une activité physique, boostés probablement par les Jeux olympiques et – dans une moindre mesure – la promotion de l'activité physique érigée Grande Cause nationale 2024. L'an dernier donc, plus de 7 Français sur 10 ont déclaré pratiquer une activité physique (71 %), en hausse de 3 points en un an et de 17 points en douze ans, d'après le 14eBaromètre sport-santé mené par la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire et Ipsos France en février 2025. Une dynamique impulsée par les quelque 530 maisons sport-santé répertoriées sur le territoire. Lutte contre la sédentarité, accroissement des maladies chroniques, poids de ces prises en charge sur les dépenses de la Sécurité sociale... La Stratégie nationale sport-santé 2019-2024 porte l'ambition de (re)mettre les Français en mouvement. En clair, tous les signaux sont au vert... mais sur le terrain, de nombreux freins perdurent.
Empilement d'acteurs et de dispositifs non coordonnés, outils numériques peu fonctionnels, tensions interprofessionnelles (et manque de reconnaissance des compétences de certaines professions), contraintes économiques (découlant notamment de l'absence de prise en charge généralisée de l'activité physique adaptée), instauration difficile de la prescription médicale... Publié en avril dernier, le rapport "Mailler les réseaux sport-santé" décortique les principaux freins dans la mise en pratique du sport-santé. Comme quoi, de la théorie à la pratique, il n'y a pas qu'un pas... mais plusieurs !
