Article publié dans Concours pluripro, juin 2025
 

L'activité physique adaptée (APA), une alliée pour retrouver la forme ? Tel est le postulat du dispositif "Initier et maintenir une activité physique adaptée avec un cancer" (Imapac), qui propose à des patients des séances prises en charge sur prescription, à proximité du domicile, expliquent Lisa Falquerho et Charline Frandemiche, respectivement chargée de mission et responsable projets à OncoNormandie (avec une focale soins de support et lien ville-hôpital). Le dispositif, financé par l'ARS, la Drajes (Délégation régionale académique à la Jeunesse, à l'Engagement et aux Sports) et La Ligue contre le cancer et porté en lien avec les comités départementaux de La Ligue contre le cancer, est accessible à toute personne "en cours ou jusqu'à un an après la fin des traitements conventionnels – chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie", explique Lisa Falquerho. Post-prescription du médecin oncologue, le patient choisit la structure partenaire et l'activité : "renforcement musculaire, marche nordique, aquagym, rugby santé, etc.". L'offre est variée, mais il y a une constante : le programme tient compte de l'état de fatigue et du potentiel physique du patient.

Celui-ci bénéficie de deux séances gratuites d'une heure par semaine pendant huit semaines. Au total sont proposées 15 séances, menées par un enseignant APA ou un éducateur sportif, doté des diplômes requis selon les limitations fonctionnelles. Afin de soutenir la structure, OncoNormandie lui verse 195 euros par patient. À ces 15 séances s'ajoute un bilan individualisé, valorisé à 45 euros de l'heure, l'accompagnement étant la clé. Objectif : passer du temps avec le pratiquant, pour apprécier les bienfaits du dispositif, discuter de la poursuite de l'APA, apporter des recommandations quant au type d'activité à avoir (fréquence, intensité) quand il a acquis une autonomie suffisante ou que son état semble ne plus nécessiter d'APA. Quand la personne est convaincue des bénéfices, le budget n'est plus un frein, assure Charline Frandemiche. Et quand ça l'est, il existe des moyens pour le surmonter : prise en charge par des mutuelles, par des programmes sport sur ordonnance, accompagnement de La Ligue... Les éducateurs peuvent aussi, lors de ce temps, "proposer un bilan physique", mais "ce n'est pas une obligation".
 

RETOUR HAUT DE PAGE