Article publié dans Concours pluripro, septembre 2022

Fin août dernier, soit un mois après le délai légal de constitution des dispositifs d’appui à la coordination (DAC), les deux journées de l’Université de la coordination en santé (événement organisé par la Fédération nationale des dispositifs de ressources et d’appui à la coordination des parcours en santé [Facs] et la Fédération des acteurs de la coordination en santé [Facs] Occitanie, en partenariat avec l’INU Champollion d’Albi) ont constitué "une respiration dans une période compliquée", a pointé Jacques Martini, président de la Facs Occitanie. Au cours des échanges – propices au partage d’expériences, à la présentation de projets, à l’exposition des difficultés rencontrées –, l’accent a été mis sur l’éthique, les coopérations territoriales, le décloisonnement et le partage d’informations. Des ateliers ont permis de présenter des modalités de prise en charge innovantes.

 

DAC : déploiement et missions

Au nom de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), Samuel Delafuys, chef de bureau "coopérations et contractualisations", et Lauriane Gomez, chargée de mission "unification et coordination des parcours", ont rappelé les dynamiques partenariales en cours avec la Facs, en particulier au travers d’une convention pour le déploiement de ses fédérations régionales, l’identification d’un outil d’évaluation des situations complexes, et la définition d’une sémantique de référence pour l’implémentation des données d’activité des DAC dans les systèmes d’information. Les articulations formalisées entre les divers types de dispositifs de coordination récemment déployés (DAC, communautés 360, plateformes de coordination et d’orientation des troubles neurodéveloppementaux [PCO-TND]…) ou existants (dispositifs spécifiques régionaux, dispositifs régionaux thématiques, Clic) sont une priorité pour la DGOS, ont-ils expliqué, "afin de rendre optimales et complémentaires les offres de prise en charge". Une démarche soutenue par les organismes de régulation et de financement, en particulier les ARS.

La participation de tous les acteurs des territoires à un observatoire national des ruptures de parcours, sous l’égide de la DGOS, est devenue une nécessité, facilitée par la généralisation des services numériques en santé. La question de la reconnaissance de la place et des missions des DAC durant les crises sanitaires ou environnementales successives a été posée, assortie de moyens humains dédiés. Les propositions clés de la mission Libault, dans le cadre de la mise en place d’un service public territorial de l’autonomie (SPTA), ont été présentées. Ce SPTA vise à garantir un parcours simplifié et des services de meilleure qualité pour les personnes âgées en perte d’autonomie ainsi que pour les personnes en situation de handicap. Pour cela, un rapprochement territorialisé des différents acteurs de l’autonomie, dont les DAC, y est préconisé : du sanitaire et du social d’une part, et des collectivités territoriales, de l’État, des ARS et de la Sécurité sociale, d’autre part.

 

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