Ces restes à charge n'apparaissent pas dans les bases de données ni dans la communication des autorités publiques et s'ajoutent aux dépenses identifiées – dépassements d’honoraires, franchises, participations forfaitaires. Ces dépenses "officielles" s'élèvent déjà à 274 euros, coût annuel par personne selon une étude de la DREES, et à 840 euros pour les personnes en ALD.
Au vu du PLFSS 2025 et des mesures du gouvernement à ce propos – notamment la hausse du ticket modérateur, les restes à charges "officiels" et les cotisations complémentaire santé pourraient bien également augmenter.
France Assos santé dénonce une "mise à contribution systématique des usagers du système de santé et des patients". L'organisation considère ces restes à charge comme un "non-respect du principe de solidarité" et les qualifie d'"aberration en termes de santé publique". Au vu notamment de l'augmentation drastique du vieillissement de la population mais aussi et surtout de l'"explosion des maladies chroniques", ces dépenses supplémentaires creusent l'inégalité d'accès aux soins.
"Il est temps de regarder ces chiffres en face et de prendre la mesure de ce qu’ils induisent pour la qualité de vie des personnes malades", affirme Gérard Raymond, président de France Assos santé.
[Avec France Assos santé]