La première partie du livret, intitulée "Les violences sexuelles faites aux enfants : de quoi parle-t-on ?" rappelle que "les violences sexuelles ne sont jamais accidentelles mais bien l’aboutissement d’une véritable 'stratégie de l’agresseur', qui s’organise en plusieurs temps : l’agresseur choisit la victime, l’isole et inverse la culpabilité. Il impose le silence, il recherche des alliés, il assure son impunité." Elle met également l'accent sur les cyberviolences sexuelles, mettant en avant que 3 à 4 élèves par classe ont déjà reçu des sextos sans leur consentement. Un rappel de ce que prévoit la loi en cas d'infraction pénale est également présenté.
En outre, le livret propose des données chiffrées sur l'inceste : 60% des femmes et 37,5% des hommes rapportant des violences sexuelles avant leur majorité mettent en cause des membres de la sphère familiale ou de l’entourage proche.

La deuxième partie de "Mélissa et les autres", traite des conséquences des violences sexuelles. "Il y a un tableau clinique des enfants victimes de violences qu'il faut être capable d'identifier : douleurs somatiques, difficultés d'expression, changement brutal de comportement...", explique la Ciivise.
La troisième partie est consacrée aux spécificités d'une intervention auprès d'une jeune victime : entretien, repérage systématique, action du professionnel face à la stratégie de l'agresseur...
Dans le chapitre dédié à la "chaîne de protection", le livret rappelle où et comment trouver de l'aide et quelles sont les obligations du professionnel.
L’objectif du livret est donc de consolider les compétences des professionnels dont les fonctions les mettent en contact direct avec les enfants. Conçu en partenariat avec des représentants des ministères de l’éducation nationale (DGESCO), des solidarités (DGCS), de l’intérieur (DGPN et DGGN), de la justice (DPJJ et ENPJJ) et de l’école nationale de la magistrature, il va permettre de diffuser des repères clairs et structurants pour favoriser le repérage des enfants victimes et accompagner le signalement aux autorités compétentes.