Article publié dans Concours pluripro, février 2023

 

Gérard Raymond © Francis Rhodes

Quels sont les différents niveaux d’implication des patients dans le système de santé ?

D’un point de vue individuel, le patient peut décider de devenir sujet/acteur de ses soins dans sa relation avec le professionnel de santé et plus généralement avec l’équipe qui le soigne. L’expertise scientifique doit rencontrer l’expertise profane du patient, les soignants devant l’aider à formaliser son projet de vie. À une autre échelle, des usagers membres d’associations agréées du système de santé entendent, dans le cadre de missions accordées d’abord par la loi de 2002 puis par les autres textes de loi qui ont suivi, représenter les usagers dans les instances. Ils doivent alors être formés par France Assos Santé, afin d’acquérir des connaissances sur les lois, les droits des patients et ainsi devenir représentants des usagers. Enfin, des patients-experts, patients-partenaires, souvent titulaires de diplômes universitaires, souhaitent partager leur expérience à d’autres patients ou à des équipes de soignants. Mais des questionnements subsistent sur les formations qu’ils suivent, sur certains patients qui s’autoproclament "patients-experts". Il y a une nécessité de transparence pour éviter tout dérapage ou incompréhension.

 

Les patients sont-ils suffisamment impliqués dans l’exercice coordonné ?

Au sein des équipes pluriprofessionnelles, il faudrait une participation citoyenne plus forte au projet médical, au fonctionnement des MSP, des CPTS ou encore des DAC. Les représentants des usagers sont incontournables car le système de santé ne peut plus être uniquement laissé à la main des professionnels de santé. C’est ça la démocratie en santé ! Le besoin de recrutement est réel. Mais il faudrait que tous les usagers soient formés, voire deviennent des représentants des usagers. C’est indispensable dans une approche collective et c’est ce que l’on porte dans le cadre de la refondation du système de santé.

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