"Il y a des soins qu'on ne peut plus faire, parce qu'on est presque à perte", a expliqué Gaëlle Canat, co-présidente du collectif "Infirmiers libéraux en colère", à l'AFP. Lundi 12 février, les villes de Bordeaux, Gap, Marseille, Bayonne et Dijon ont été fortement ralenties par l'opération escargot menée par les infirmières. Ces dernières réclament une augmentation des tarifs de leurs actes. Depuis 2009, les montants restent inchangés, une situation qui plonge les soignantes dans l'embarras "l'inflation a progressé dans le même temps de 28%" et "quand on est payé 7,25 euros brut de l'heure, pour l'acte et le déplacement, financièrement ce n'est plus tenable", explique Gaëlle Canat. Car bien que les indemnités de déplacement, qui s'appliquent pour les soins à domicile, aient été revalorisés de 25 centimes en 2022, la co-présidente des "infirmier libéraux en colère" explique que c'est loin d'être suffisant "on est passés de 2,50 à 2,75 euros. On a eu l'impression qu'on nous disait "prenez des piécettes et fermez-là" ".
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