Qu'elle concerne les risques professionnels ou non, la prévention est un "sujet majeur" et elle doit être renforcée. Philippe Denormandie, co-auteur du rapport sur la santé des professionnels de santé présenté à Agnès Firmin Le Bodo le 10 octobre dernier, était l'invité d’un Café Nile sur le thème de la santé des soignants, le 29 novembre dernier. Après avoir rappelé les conclusions de ce rapport et les propositions qui en découlent, le chirurgien neuro-orthopédiste a rappelé l’importance de la prévention tout en s'attardant sur l’organisation de la médecine du travail.
"Il faut repenser notre organisation de la médecine du travail, a-t-il affirmé. Ayons des médecins du travail qui ont du poids. Aujourd’hui, il y en a plein qui ont envie de se bouger et à qui ne donnent pas la possibilité de le faire." Pour Philippe Denormandie, il faut aussi valoriser la place des infirmières et notamment développer un corps d'IPA en médecine du travail. "Lorsque qu’on interroge les infirmières, elles nous disent que les médecins ont besoin de voir environ 10% des patients, et qu’elles sont capables de gérer les 90% restants."