Quoi, qui et comment ? Pour faciliter au mieux la mise en place des protocoles de coopération locaux, la Fédération de l'Exercice Coordonné Pluriprofessionnel d'Occitanie (Fécop) a appliqué la règle des 3C (court, clair et concis) au travers d’un petit guide explicatif. "La Fécop s’est positionnée en tant que structure accompagnant les équipes voulant se lancer dans ces innovations, indique Mathieu Noirot, kinésithérapeute et référent à la Fécop, contacté par Concours pluripro. Il y a un grand intérêt en ce qui concerne les protocoles de coopération locaux, mais aussi beaucoup de questions. Il était donc nécessaire de mettre à disposition ce guide explicatif auprès des équipes. Nous promouvons toutes innovations sur le terrain qui peuvent répondre aux besoins des usagers et qui peuvent améliorer l’offre de soins, et nous sommes convaincus que ces protocoles sont sources d’innovations."
Étape par étape, le document explique tout le cheminement, de la rédaction à la mise en place, des protocoles locaux de coopération. Le cadrage du protocole (rôle du délégant et du délégué), l’organisation du protocole (critères d’inclusion et d’exclusion), l’élaboration de la formation du délégué, le parcours patient (arbre décisionnel), la mise en œuvre (continuité des soins et traçabilité), rien n’a été laissé au hasard. "La première démarche du guide est de vérifier les besoins des équipes. Parfois, les protocoles de coopération locaux ne sont pas forcément la meilleure réponse à leurs besoins, par exemple une amélioration du parcours de soins patient qui ne nécessite pas de mettre en place des délégations de tâches", poursuit le kinésithérapeute.
Une "checklist" de vérification du protocole, utilisable après sa rédaction mais avant le dépôt, a même été pensée afin de s’assurer de la conformité des éléments et donc, de la viabilité du projet. Point important, le guide rappelle que 4 indicateurs (le nombre de patients, le taux de reprise du délégant, le nombre d’alertes d’évènements indésirables et le taux de satisfaction) doivent impérativement être remontés à l’ARS de manière trimestrielle.