Dépistage
C'est une première en Occitanie, le 7 mars dernier, treize kinésithérapeutes se sont formés au dépistage du cancer de la peau. Une initiative poussée par l'URPS Masseurs-kinésithérapeutes, pour soulager les 311 dermatologues de la région qui compte plus de 6 millions d'habitants.
6 mois, c'est le temps d'attente pour un rendez-vous chez un dermatologue en Occitanie. Alors, pour soulager les professionnels de santé et les patients, l'Union régionale des professionnels de santé masseurs kinésithérapeutes (URPS-MK) a décidé d'investir. Xavier Font, vice-président du syndicat, a financé l'achat de treize loupes grossissantes et la formation d'un kiné par département. "Les gens se déshabillent devant nous et il arrive qu'on se pose des questions sur un grain de beauté", raconte-t-il à nos confrères de Midi-Libre. Alors, début mars, ce sont treize kinésithérapeutes, des treize départements composant l'Occitanie, qui se sont formés à l'utilisation d'un dermatoscope. Objectif : repérer les grains de beauté douteux et dépister le mélanome, le plus grave des cancers de la peau. Chaque année, 15.500 cas sont détectés et 2.000 décès sont enregistrés, selon les chiffres de Santé publique France.
Bien qu'un dermatoscope coûte 1.200€, cela n'a pas empêché l'URPS MK de "s'embarquer dans cette initiative, avec des kinés motivés". Le dépistage, couplé à un circuit de téléexpertise avec des médecins ou des dermatologues, permet aux kinésithérapeutes d'envoyer les images des grains de beauté "douteux". Lu en 48 heures maximum, le compte rendu est ensuite transmis au médecin généraliste et au patient. "C'était tellement évident !, reprend Xavier Font. J'avais déjà participé à des projets complexes, à un moment, il y a toujours des freins. Cette fois, c'est fluide."
[Avec Midi-Libre.]
