"Un service public de santé centré sur le médecin ou conçu d'emblée comme pluriprofessionnel avec la notion d'équipe de soins, […] incluant différents acteurs ?" C'est ce que propose Martin Hirsch, ancien directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP), dans une tribune au "Monde", publiée hier matin. Et si la proposition de loi Garot divisait "l'ensemble des syndicats médicaux", "les élus locaux", "le gouvernement" et "les patients" pour la simple raison, avance-t-il, "qu'on n'a pas pris les choses dans le bon ordre ?" Alors, "ne faudrait-il pas commencer par créer un service public de santé qui, curieusement, n'existe pas ?" Un avis qui fait écho à la tribune publiée par un collectif de soignants vendredi dernier. "En matière d'organisation des soins, il existe un service public hospitalier, mais les soins primaires ne répondent pas à cette logique. C'est un peu comme si, en matière d'éducation, le service public commençait au lycée ou à l'université […]”, assure Martin Hirsch. 

“Cet ‘oubli’ n'est pas le fruit du hasard", estime-t-il, rappelant qu’"il y a un siècle l'Assurance maladie s'est construite avec l'opposition du corps médical". La solution à ses yeux ? Une organisation qu’il conviendrait de "concevoir avec les professionnels de santé" et pour laquelle Martin Hirsch ouvre le débat de l'exercice libéral ou salarial, d'une reconnaissance comme agent de la fonction public pour les professionnels de santé ou encore d'une organisation centrée sur une pratique pluriprofessionnelle.  
 

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