Pour les quelque 150 signataires de la tribune, la réponse en ville "ne peut plus reposer uniquement sur les seuls principes de la médecine libérale". Le modèle actuel, basé sur le libre choix d’installation des médecins et la rémunération à l’acte, "a montré ses limites", assurent-ils, notamment "une totale inefficacité à endiguer les déserts médicaux". Un modèle qui ne permet pas de "garantir une répartition équitable des professionnels", "d'assurer un accès aux soins sans dépassements d’honoraires dans tous les territoires" ou "une prise en charge coordonnée, pertinente et continue des patients"… Il faut donc, estiment-ils, "un cadre collectif, structuré, capable de répondre aux défis d’aujourd’hui et de demain". Une réponse qui se traduit par la mise en place d'un service public territorial de santé de proximité.
En clair, il s'agit de "créer des centres de santé de service public, en priorité dans les déserts médicaux, avec des professionnels salariés, travaillant en équipe", détaille la tribune. Des centres à gestion non lucrative, pratiquant le tiers-payant et garantissant une prise en soins sans dépassement d’honoraires. Soit, "une offre de soins accessibles à tous, humaine et de qualité, partout sur le territoire".