Article publié dans Concours pluripro, janvier 2023

"Les médecins généralistes n’ont pas attendu les maisons de santé, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ou encore le service d’accès aux soins (SAS) pour organiser la prise en charge des soins non programmés sur leur territoire, rappelle Luc Duquesnel, médecin généraliste au pôle de santé Mayenne et président des Généralistes-CSMF. Nous sommes nombreux à laisser des créneaux libres dans nos plannings pour recevoir dans la journée des patients nécessitant une prise en charge rapide." Dans sa structure d’exercice, huit médecins généralistes traitants ont adopté cette démarche. "Mais il est vrai que ces plages horaires sont avant tout destinées à notre patientèle", reconnaît le médecin.

Des difficultés organisationnelles

Quid donc de la prise en charge des soins non programmés (SNP) pour les patients sans médecin traitant ou ceux ne parvenant pas à joindre leur généraliste ? Car faciliter leur accès aux soins était l’un des objectifs annoncés du plan "Ma santé 2022", afin également de désengorger les services d’urgences pris d’assaut lorsque l’offre en médecine générale de ville fait défaut… À échéance du plan, force est de constater que la problématique est toujours d’actualité. Car si les SNP – qui correspondent à une demande de prise en charge le jour même pour une pathologie aiguë qui ne relève pas de l’urgence vitale – s’inscrivent dans des horaires en journée, soit aux heures d’ouverture des cabinets, elle est complétée par la permanence des soins ambulatoires (PDSA) qui garantit l’accès à un médecin généraliste en semaine entre 20 h et 8 h du matin ainsi que le week-end. Une régulation territoriale qui est encore loin d’être majoritaire…

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