La Fédération française de centres de soins non programmés a été créée en septembre dernier. Quel est son but ?
L’objectif est de rassembler les CSNP qui partagent le même mode de fonctionnement. Nous avons édité une charte d’accréditation qui précise qu’il doit s’agir de structures intermédiaires entre la médecine générale et les services d’urgence, qui permettent la prise en charge de pathologies nécessitant un plateau technique (matériel de suture et d’immobilisation, biologie, imagerie médicale, médecine de spécialité). Ces mini-urgences de ville visent à désengorger les urgences en prenant en charge, sans rendez-vous, des patients venant pour une consultation nécessitant un examen complémentaire ou un acte thérapeutique sans pour autant être une urgence vitale. On propose une unité de lieu pour tous les examens, ce qui est très important pour les patients. Et on peut instaurer un traitement, obtenir un avis spécialisé ou programmer une chirurgie si nécessaire, car on travaille en réseau. Dans le CSNP où j’exerce, nous avons entre 40 et 50 passages par jour.

Qui y exerce ?
Certains centres sont strictement médicaux et d’autres sont médico-infirmiers. Ceux qui y exercent pratiquent à titre libéral. La cotation des actes – en secteur 1 et pris en charge par l’Assurance maladie – dépend donc des nomenclatures des actes médicaux et infirmiers, qui ne sont pas adaptées aux consultations complexes que nous proposons.

Comment les patients sont-ils orientés ?
Cette orientation varie en fonction des CSNP et des territoires. Les patients qui connaissent l’offre de soins viennent directement, notamment lorsqu’ils savent que leur médecin traitant ne pourra pas les recevoir. Certains médecins orientent également leur patient vers nos CSNP. Tout comme le centre 15, le SAS et les CPTS. Mais en fonction des territoires, nous ne sommes pas toujours reconnus comme offrant une réponse aux besoins en soins non programmés, et nous en ignorons la raison... C’est aussi pour cette raison que nous nous sommes organisés en fédération, pour faire reconnaître notre travail.

 

RETOUR HAUT DE PAGE