La demande d’accueil d’un stagiaire au sein de la CPTS a été adressée à l’ARS en mai dernier, et celle-ci l’a mise en contact avec le Pr Philippe Amouyel, chef du service de santé publique, épidémiologie, économie de la santé et prévention au CHU de Lille. "J’ai adhéré au projet de la CPTS car selon moi, l’exercice coordonné et communautaire est l’avenir de la médecine, soutient ce dernier. À mon niveau, l’objectif était de voir comment je pouvais accompagner le projet." Première étape : solliciter le directeur général de l’ARS pour l’ouverture d’un poste d’interne au sein de la CPTS. "Nous avons travaillé avec Saliha Grévin, à la maquette du stage et à l’élaboration du dossier pour l’obtention de l’agrément", ajoute-t-il.
L’agrément obtenu, "nous nous sommes demandé si des internes seraient intéressés par notre proposition de stage", reconnaît Saliha Grévin… qui a très vite été rassurée car deux internes se sont immédiatement positionnés. "À Lille, nous avons peu de stage hors les murs de l’hôpital, confie Eole Nyangwile, l’interne en santé publique qui est en stage au sein de la CPTS de novembre à mai 2023. Ce stage me donne l’opportunité d’aborder la promotion et la prévention en santé, dans un but populationnel et social. L’aspect recherche et innovation me plait également." Actuellement, elle travaille sur les critères d’inclusion des patients, pour ensuite s’occuper de l’évaluation de l’expérimentation.
Comme aucun médecin de santé publique n’exerce sur le territoire de la CPTS, Saliha Grévin endosse le rôle de référente de l’interne, aux côtés de l’équipe pédagogique pluriprofessionnelle de la CPTS, qui est collectivement son tuteur. L’interne dispose également d’un tuteur universitaire en la personne de Philippe Amouyel. "La CPTS n’a pas encore l’habitude de gérer un interne. Nous sommes donc en contact régulier, et nous faisons des points toutes les semaines avec celle-ci pour l’accompagner au mieux", ajoute-t-il.