Au total, 57.349 patients sont concernés par Peps, une expérimentation “qui offre la possibilité à une équipe de professionnels d’être rémunérée collectivement par un forfait substitutif à l’acte”, précise le document de travail de l’Assurance maladie. Objectifs : améliorer la qualité du parcours et optimiser la prise en charge des patients, améliorer la qualité de vie au travail des soignants ainsi que l’accès aux soins dans les zones sous-denses, et gagner en pertinence en diminuant le nombre d’actes.
L’équipe Peps doit être constituée d’au-moins 5 professionnels de santé “volontaires” au sein d’une MSP ou d’un CDS, et d’une équipe pluriprofessionnelle composée d’au moins 2 médecins généralistes - “volontaires pour remplacer le paiement à l’acte par une rémunération forfaitaire” et une infirmière (Asalée, IPA y compris). Quant à la rémunération, elle est “substitutive” pour la patientèle médecin traitant. Le forfait, qui rémunère l’activité de l’équipe selon le profil et le nombre de patients médecin traitant et les caractéristiques de la structure, est versée à la Sisa ou au CDS sous forme de 4 avances trimestrielles et du versement du solde. Charge aux membres de l’équipe d’utiliser et de répartir la rémunération comme bon leur semble.
Le but de ce mode de rémunération est de libérer du temps médical et de faire davantage de prévention, deux des objectifs affichés par le Président de la République. "Aujourd'hui vous [les médecins généralistes] vous n'êtes pas incités à faire du bon travail de prévention, mais à un maximum d'actes", a poursuivi Emmanuel Macron, lors de sa prise de parole, tout en insistant sur la délégation de tâches à des paramédicaux (vaccination, renouvellement d'ordonnance par les pharmaciens et les infirmières…) ce qui permettra de "prendre en charge plus de patients". L'expérimentation Peps semble donc tout adaptée pour répondre à ces deux problématiques.