Compte tenu du contexte actuel, ses mots sont réconfortants : "On va tous travailler avec la banane !", assure Olivier Beley, médecin généraliste et gérant du pôle de santé des Allymes à Ambérieu-en-Bugey (Auvergne-Rhône-Alpes). La raison ? Le "paiement en équipe de professionnels de santé en ville" (Peps), un projet qui permet aux équipes volontaires d’être rémunérées, pour toute ou partie de leur patientèle, non pas à l’acte mais en fonction d’un forfait proportionnel au nombre de personnes suivies. Aux Allymes, l’ensemble de l’activité liée à la patientèle "médecin traitant" n’est donc plus soumis à la règle du paiement à l’acte, mais à celle de la capitation.
Ce projet entre dans le cadre de la LFSS pour 2018, et de son fameux "article 51" qui autorise l’expérimentation de modes de financement des soins dérogeant aux règles habituelles. Les équipes (maisons ou centres de santé) ont ainsi le choix entre trois forfaits : la patientèle "médecin traitant", la patientèle âgée de plus de 65 ans, ou la patientèle diabétique.
Le Peps est par ailleurs accompagné d’un "jumeau" : l’incitation à une prise en charge partagée (Ipep), dont l’approche est plus territoriale. Des groupements – maisons ou centres de santé, mais aussi CPTS et établissements hospitaliers – touchent ainsi un forfait, qui s’ajoute à leur rémunération habituelle, à condition que certains indicateurs de qualité et de maîtrise des dépenses s’améliorent…