"Il y a un risque important de décrochage lors des études mais aussi en ce qui concerne l’attractivité de la filière." Comme le rappelle Louise Lenglin, il y a des instituts de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) "privés à but lucratif, ainsi que des établissements publics". "Par exemple, en région parisienne les frais de scolarité de l’AP-HP s’élèvent à 200 euros l’année alors que dans des établissements privés ces mêmes frais s’élèvent à 6.000, 40.000 voire plus comme c’est le cas dans le 15e arrondissement de Paris. À 1km d’écart à peine, il y a des milliers d’euros de frais de scolarité de différence." Les étudiants sont répartis dans les IFMK en fonction de leur classement lors du concours PACES. "Après cette première année, plusieurs IFMK s’offrent à nous, privés comme publics, mais le choix s’effectue en fonction du classement. Les premiers choisissent donc les établissements publics et les suivants vont être obligés de payer un établissement privé." Dans d’autres régions, comme à Nantes par exemple, "le seul IFMK à notre disposition coûte 6.000 euros l’année".
La Fnek et les autres fédérations demandent donc au pouvoir public de tenir leurs engagements. "L’avenant a été signé l’été 2023 et nous n’avons depuis aucune nouvelle de ces groupes de travail. Au vu des mobilisations, ont nous a annoncé la tenue d’un nouveau groupe de travail mais l’ont nous a déjà annoncé comme un aveu d’échec", déplore Louise Lenglin. "Ce n’est pas entendable. Ce n’est pas aux étudiants d’en payer le prix car le gouvernement ne sait pas comment faire. Ce qui été convenu dans l’avenant, c’est que si au 1er janvier 2025, il n’y avait pas de solution, l’Assurance maladie devait proposer une aide financière aux étudiants. Nous connaissons tous les difficultés de la Cnam actuellement, et ce n’est pas à elle de compenser cette absence de solution. Nous trouvons inquiétant que le ministère ne respecte pas ses engagements."
Les étudiants se rassembleront donc à 14h30 ce vendredi à Paris et à Rennes, avec une revendication majeure celle de "l’accès à une formation financièrement abordable, conformément aux promesses formulées".
* L’Association Nationale des Étudiant·e·s Sages-Femmes (Anesf), l’Union Nationale des Etudiants en Chirurgie Dentaire (Unecd) et l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf)