"Nous avons pour mission de répondre au gouvernement sur toute question concernant la santé publique. Les travaux [présentés] aujourd’hui et organisés avec la conférence des doyens de faculté de médecine s’inscrivent véritablement dans cette perspective", a déclaré en préambule du Colloque "Quels médecins pour demain", Catherine Barthélémy, présidente de l’Académie de médecine. Des travaux qui "participent à construire ensemble des stratégies d’écoute et de formation qui soient porteurs de progrès"

Car il est "fondamental d’éclairer les politiques" sur les enjeux de la formation médicale, assure Benoît Veber, président de la conférence des doyens : "L’exercice médical est en train de complètement se bouleverser. Il est certain que l’exercice médical des médecins que nous formerons ne sera pas celui d’aujourd’hui. Les enjeux sociétaux, mais aussi le développement de l’intelligence artificielle, vont profondément modifier l’exercice médical. Le médecin de demain ne sera pas celui d’aujourd’hui et encore moins celui d’hier."

 

"Déconstruire le paradoxe " du système de soins

Professeur de santé publique à Saint-Etienne et ancien président du Haut conseil de santé publique, Franck Chauvin a présenté, hier lors de cette journée, ses travaux sur les besoins de santé du système de demain. "Nous avons considéré que la santé était le produit d’un système alors que la santé devrait être l’objectif du système", a-t-il expliqué, tout en présentant "cinq diagnostics" pour répondre à la question des besoins de santé de demain. "Le premier diagnostic, c’est que notre système arrive à un tournant et que probablement, son espérance de vie, tel que nous le connaissons, est très faible, avec une perspective à quelques années." Le professeur de santé publique s’est ensuite penché sur l’évolution démographique, "premier pilier de la santé publique". Il estime que le "croisement des naissances et des décès interviendra autour de 2030" et non pas en 2035. "Notre façon de raisonner et de considérer le système doit changer car nos ressources (population active) qui font vivre le système vont dramatiquement se modifier dans les années qui viennent."

 

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