"Encore une couche de paperasses, un dimanche. Encore du temps perdu." Sur Linkedin, les réactions des professionnels de santé fusent. En cause : la cyberattaque qui a touché Weda dans la nuit du 10 novembre dernier. "Encore une fragilité informatique révélée au grand jour, alors que des centaines de millions ont été dépensés dans le Ségur du numérique en santé, pour que les éditeurs de logiciels assurent un service inattaquable et ultra sécurisé", reprend Sébastien Adnot, médecin généraliste à la maison de santé Bel Air, à Carpentras.
Comme 23.000 de ses confères, il a été victime d'une paralysie du service fourni par l'entreprise Weda, l'empêchant d'accéder aux dossiers de ses patients mais aussi de transmettre des données à la CPAM. Un incident qui a poussé les professionnels de santé à avancer "à l'aveugle", sans accès aux consultations précédentes, ordonnances avec les traitements, ou encore résultats d'analyses ou de radio.
De son côté, l'éditeur affirme avoir détecté une activité anormale et suspendu le service par mesure de précaution. "À chaque incident, c’est la même mécanique : nous, médecins libéraux et autres soignants, devenons, malgré nous, les pompiers de systèmes que nous n’avons ni choisis, ni conçus, ni maîtrisés", s'agace Sébastien Adnot sur Linkedin.