C'est un acte "symbolique et national". Le jeudi 10 juillet prochain, les trois syndicats de kinés – la FFMKR, le SNMKR et le syndicat Alizé – mobilisent de nouveau leurs troupes pour un "Festival des cannes" devant les CPAM. "Asphyxiés par lʼusure de leur métier, le sous-financement chronique, le désengagement croissant de lʼAssurance maladie et la dévalorisation continue de leurs actes, les kinésithérapeutes déposeront symboliquement leurs blouses, déambulateurs, matériel de rééducation et cannes devant la CPAM de leur lieu dʼexercice", précise un communiqué commun des trois syndicats, publié le 4 juillet.  

Une façon de "maintenir la pression", disent-ils, après la mobilisation générale le 1er juillet dernier et les deux rencontres (1er et 3 juillet) avec le ministère de la Santé qui "a manifesté une fermeture nette sur la liberté tarifaire, invoquant 'les dérives observées dans d'autres professions comme celles des médecins ou des chirurgiens-dentistes", poursuit le communiqué. 

Signature "immédiate" dʼun avenant conventionnel, permettant le déclenchement de revalorisations dès 2025, création dʼun espace de liberté tarifaire, afin dʼapporter une bouffée d'oxygène "indispensable" au maintien de l'attractivité économique des cabinets, généralisation de lʼaccès direct, pour faciliter l'accès aux soins de kinésithérapie… Les principales revendications des kinés n'ayant pas été entendues, leur pouvoir d'achat ayant chuté de 20% en dix ans, les dernières décisions politiques ayant été "défavorables" pour cette profession – "suppression des crédits d'impôts formation, incertitudes sur la TVA et report de revalorisations initialement prévues au 1er juillet", détaille le communiqué –, les kinés "sont plus que jamais déterminés à faire entendre leur voix". 

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