Alors que les parlementaires avaient voté en première lecture pour inscrire dans la loi un plafond de 40 % sur ces remises, jusque-là fixé par arrêté ministériel depuis 2014, le gouvernement a tenté un passage en force ce jeudi à l'Assemblée, mais s'est heurté à une véritable levée de boucliers de la part des députés quel que soit leur parti politique, comme le précise l'AFP. En effet, en pleine discussion sur le PLFSS 2026, actuellement discuté en deuxième lecture à l'Assemblée nationale, le gouvernement a essayé de supprimer la mesure votée par les parlementaires, arguant que "la fixation des plafonds relève du niveau réglementaire". Ces remises, destinées à encourager la délivrance de génériques, représentent une source majeure de revenus pour les officines, notamment pour celles situées en zones rurales.
Pour rappel, l'arrêté du 4 août dernier entérinant, à partir du 1er septembre, la baisse du plafond des remises commerciales sur les médicaments génériques avait mis le feu aux poudres et avait déclenché l'ire des pharmaciens qui avaient mené un mouvement de grève d'une ampleur inédite (quelque 18.000 pharmacies avaient baissé le rideau). Face à la grogne, l'exécutif avait été contraint de renoncer et de faire machine arrière en rétablissant ce plafond de 40% jusqu'au 31 décembre, tout en lançant une mission sur le métier de pharmacien.